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Lac de Cortina, depuis Valmartin

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Édité par :

Dernière enquête: 09/12/2009
Difficulty
T2
Longueur
0.00 Km
Altitude de départ
1490 m
Hauteur d'arrivée
2079 m
Dénivelé positif
600 m
Temps aller
01h45'
Temps de retour
01h15'
Période recommandée

Introduction

Description

Depuis la chapelle de Valmartin, on continue sur la route goudronnée pendant une vingtaine de pas jusqu'à l'escalier où commence le sentier du barrage de Cignana. En suivant les balises jaunes, on traverse tout le centre historique du hameau qui conserve d'intéressants exemples d'architecture rurale : les greniers construits avec des planches de mélèze où l'on stockait les denrées alimentaires et les rascards utilisés comme granges et pour le battage du grain. Presque à la fin du village, lorsque l'on aperçoit l'étang de Maen qui scintille dans la lumière du soleil, on monte sur la droite, prenant rapidement de la hauteur derrière les maisons. Le chemin est entièrement pavé, large d'environ un mètre et aux pierres lissées par le passage prolongé des hommes et des animaux. Au carrefour de Maen, on rencontre les premiers arbres : principalement des noisetiers, utilisés autrefois pour fabriquer des paniers et des sacoches, puis des frênes au bois très dur et quelques cerisiers dont les feuilles, juste avant de tomber, parsèment la forêt de taches d'un rouge éclatant. Le sentier se rétrécit légèrement, là où il n'y a pas de murs de soutènement en amont ou en aval, il monte légèrement en retrait et rétréci par des murets de pierres sèches. Le maquis s'épaissit, l'humidité favorise la croissance des aulnes et de quelques érables, l'ortie et le géranium de montagne se développent dans le sous-bois. Après la bifurcation vers Barmasse, la forêt s'éclaircit. Une longue traversée panoramique s'ensuit, d'où l'on aperçoit le village de Valtournenche. On distingue le terrain de tennis qui recouvre la piscine et à droite, en hauteur, les prairies de Promindoz, une clairière qui forme une tache d'un vert lumineux entièrement entourée par le vert plus sombre de la forêt qui ne s'interrompt qu'au-dessus du bassin de Cheneil. Sur la verticale du Promindoz, on aperçoit la silhouette effilée du Becca Trecaré et, à sa gauche, la vallée enneigée qui sépare le Grand Tournalin du Petit Tournalin. Presque à la fin de ce tronçon agréable et moyennement pentu, on traverse un maquis de mélèzes à l'intérieur duquel le sous-bois est presque entièrement constitué d'épilobes. Parmi les troncs légèrement noircis par un ancien feu de forêt, on aperçoit les bâtiments de l'ancienne station de pompage de Promoron où l'eau de la centrale de Perrères était remontée jusqu'au barrage de Cignana. Depuis le sentier, on aperçoit en haut le plateau de Maen, au fond duquel le ruisseau de Marmore s'élargit en un petit lac artificiel. Vers le sud, l'horizon est fermé par la silhouette trapue du Barbeston, dont le sommet ressemble au profil d'une personne endormie ; à droite, on aperçoit les sommets déchiquetés du Mont Ruvic et de la Cima Nera. En sortant du maquis, on traverse un talus découvert où la couleur rosée des églantiers contraste avec le jaune intense des inflorescences de l'if de Barbeston. On passe sur une passerelle en bois et après quelques virages on arrive à Promoron où l'on rencontre la piste cyclable de quelques mètres de large qui mène à la centrale hydroélectrique de Perrères. C'est un parcours agréable à faire à vélo : il suit le tracé du petit train qui reliait les deux centrales et grâce à quelques tunnels et à un beau pont en arc en bois lamellé, on peut parcourir tout le flanc de la vallée avec une pente proche de zéro. La vue depuis Promoron est très belle, on peut voir tous les sommets de la haute Valtournenche de Motta di Plété à Punta Trecaré, à l'horizon scintillant au soleil le glacier de Ventina avec les tours calcaires des Cime Bianche en face. À droite, la Roisetta puis la Becca d'Aran, le Grand Tournalin, reconnaissable à la bosse formée par son double sommet, le Piccolo Tournalin et la Punta Trecaré, à la verticale du village de Cheneil. Le sentier sépare clairement deux mondes différents, à droite deux bâtiments ruraux construits en pierre et en bois, exemples classiques de l'architecture traditionnelle valdôtaine, à gauche les bâtiments industriels construits dans la première moitié du XXe siècle pour l'exploitation de l'énergie hydroélectrique, avec des toits en métal et de grands murs enduits. Depuis le petit pont en fer qui enjambe la conduite forcée aujourd'hui démolie, on peut embrasser d'un seul coup d'œil l'ensemble de ces bâtiments hétéroclites. A droite, le grand bâtiment qui abritait les pompes, avec son architecture imposante et ses arêtes massives en pierre de taille. A gauche, la maison du gardien et la gare d'arrivée du téléphérique qui reliait la centrale de Maen à Promoron, construites en béton armé apparent. Encore à gauche, les vieilles bâtisses aux toits d'ardoise, les dalles de pierre utilisées dans les toitures valdôtaines, témoins muets d'un monde agricole disparu à la fin du 20e siècle. Poursuivre le chemin jusqu'à s'enfoncer dans l'ombre des mélèzes. Sous une paroi rocheuse se trouve un ancrage en béton : c'est de là que partait l'un des câbles du téléphérique utilisé lors des travaux de remplacement des anciennes conduites forcées reliant le barrage de Cignana à la centrale hydroélectrique de Maen. Le sentier de ce tronçon conserve encore son pavage d'origine, constitué de grosses et de petites pierres posées côte à côte et lissées par les passages répétés des alpinistes et des randonneurs. Après quelques virages, presque en vue du village de Falegnon, on aperçoit sur la droite une croix de mission datant de 1958. Au bord du chemin, on trouve des buissons de genévriers et de rhododendrons. Autrefois, on les arrachait pour laisser pousser quelques poignées d'herbe ; aujourd'hui, avec l'abandon des pâturages d'altitude, ces arbustes recouvrent à nouveau les prairies sur lesquelles ils se distinguent par leur forme et leur couleur. Nous traversons le plateau où se trouve le village de Falegnon (1925 m), un groupe de maisons situé à la jonction de cinq chemins. Presque toutes sont construites en pierre crépie, à l'exception de la première à droite, qui possède une pièce construite en planches de mélèze en forme de grenier. Le dernier à gauche en direction de Cignana est un rascard construit avec des rondins de mélèze au sommet. Le bétail s'abritait dans le rez-de-chaussée en pierre. L'un des bâtiments du village possède une petite cour de ferme couverte très originale. À la sortie du village, un panneau en bois Alta Via 1 indique l'altitude de ce petit groupe de maisons. En quelques minutes, on atteint le carrefour à partir duquel le sentier vers le lac de Cortina et le village de Mont Perron bifurque sur la gauche. En suivant la balise (2), descendre sur quelques dizaines de mètres jusqu'à atteindre le fond de la vallée, traverser un petit pont de bois et prendre le petit sentier qui monte à droite, laissant le sentier principal qui se dirige vers le village du Mont Perron. Monter une pente raide coupée de plusieurs virages en épingle à cheveux et s'engager dans la gorge creusée par le ruisseau de la Cignana. De l'autre côté de la gorge, le sentier Alta Via 1 qui monte au barrage de Cignana est bien visible. Les deux sentiers montent parallèlement pendant un certain temps, puis, après avoir traversé la bande de rochers qui plonge dans le torrent en contrebas, on arrive à une large clairière où le sentier bifurque brusquement vers le sud, s'enfonçant dans l'ombre de la forêt. Dans l'ombre légère des mélèzes, un sous-bois luxuriant pousse, dans lequel les myrtilles, les rhododendrons et les fleurs de montagne remplissent les yeux de couleurs et le nez de parfums. Après un court passage en terrain vague, le sentier commence à monter progressivement. À la sortie de la forêt, nous rencontrons les étangs des fées, deux lacs éphémères qui se remplissent d'eau claire au dégel ou après de fortes pluies, mais qui se vident et deviennent boueux à la fin de l'été et après de longues périodes de sécheresse. Nous traversons les pâturages plats qui accueillent le petit village de Cortina : une poignée de maisons rurales abandonnées que le temps et la négligence humaine réduiront à l'état de ruines dans quelques décennies. La maison la plus intéressante possède, ou plutôt possédait, sur sa façade est, deux ouvertures dont les linteaux, taillés dans un tronc de mélèze courbé, forment une voûte presque parfaite. Le lac de Cortina se trouve à quelques minutes du village et est accessible en traversant les prairies en direction du sud. De ses rives, on jouit d'un splendide panorama sur les montagnes qui séparent Valtournenche du Val d'Ayas : derrière le village, on aperçoit la Gran Sommetta puis, dans le sens des aiguilles d'une montre, la calotte glaciaire blanche qui recouvre la Gobba di Rollin, la Roisetta, le Grand Tournalin et progressivement tous les sommets qui se terminent presque à l'horizon avec le Mont Tantané et le Zerbion. Au cœur de l'été, le silence qui imprègne ces lieux n'est interrompu que par les aboiements lointains des chiens de bergers et le son grave des cloches des troupeaux en pâture. Ce tableau bucolique a cependant un revers : vers la fin de l'été, la pratique abusive de la fertirrigation rend les rives du lac inaccessibles, recouvertes d'une couche de purin nauséabond projeté par les tracteurs. Après l'arrêt au bord du lac, il est possible de revenir à la voiture en suivant le chemin de l'aller ou, en prolongeant cette excursion d'une demi-heure, en passant par le barrage de Cignana. Pour atteindre le barrage, il faut suivre le chemin de terre qui monte derrière le village de Cortina et atteint le dernier alpage en dessous de la Finestra di Cignana, le col qui mène à Perrères. Comme il s'agit d'un tronçon de l'Alta Via 1, le balisage est suffisamment clair. Le sentier fait quelques lacets dans la piste, raccourcit le parcours et passe à proximité du refuge de la Barmasse, un refuge privé, point d'étape de l'Alta Via 1, qui affiche sur sa porte des annonces singulières telles que "Pas de téléphone Pas de douches" "Pour les sandwichs s'il y a le temps et s'il y a du pain". De nombreux randonneurs timides, ayant lu les annonces, optent pour un sandwich en plein air de peur de déranger les gérants. Près du refuge se trouvent des cabanes abandonnées, construites à l'époque de la SIP, la société hydroélectrique piémontaise, et utilisées plus récemment comme colonie de vacances. À l'intérieur de l'un d'entre eux se trouve une peinture murale qui mérite d'être mentionnée dans la collection d'art alpin valdôtain. Datée du 30 juillet 1970, elle représente le voyage vers Cignana de trois hommes, d'un enfant, d'un chien et d'une grande charrette chargée de bagages. Inexplicablement, le tracé de l'Alta Via 1 passe au pied du mur, privant les touristes de cette splendide promenade suspendue entre le vide de la vallée de Cignana et les eaux verdâtres du lac. Il est conseillé de franchir la porte qui permet le passage des piétons et de longer tout le mur de couronnement du bassin pour descendre ensuite dans la vallée en contrebas, sur la gauche orographique, par un sentier non balisé mais très évident. Après quelques minutes, à une altitude d'environ 2080 m, on rejoint le sentier Alta Via 1 dans un endroit panoramique qui domine toute la vallée de Cignana. Entre le vert clair des pâturages et les taches plus sombres des arbres et des buissons, la ligne claire et élancée du sentier se détache. En continuant la descente, après avoir traversé un petit ruisseau qui traverse le sentier, on trouve sur la gauche un monument à la poule qui mérite d'être mentionné dans la collection de l'art alpin valdôtain. Il s'agit d'une dalle de pierre dans laquelle des ouvriers forestiers ont sculpté, avec quelques touches habiles, une représentation de la reine du poulailler ; au pied du barrage de Cignana, ses descendants fournissent encore quotidiennement des œufs frais aux gardiens de l'installation. On dit que le sujet représenté était un rapace pris dans l'instant où il dévore la marmotte qu'il vient d'attraper mais, comme on le sait, la critique est souvent féroce. Après une partie plane, le sentier de terre battue passe au-dessus de la gorge du ruisseau Cignana. En traversant quelques éboulis, de petites marches de pierre facilitent la montée et la descente pour ceux qui ont les genoux fatigués. On aperçoit sur la droite, au fond de la vallée, le pont que l'on a traversé en montant, et en quelques minutes on atteint le carrefour et le village de Falegnon d'où l'on peut rejoindre sa voiture par le sentier emprunté lors de la montée. Il fut un temps où l'on accédait au barrage de Cignana par un chariot tiré par des câbles qui circulaient sur des rails posés le long de la conduite forcée. Puis, pour des raisons de sécurité, un téléphérique a été construit et enfin, à grands frais, une machine spéciale a creusé le tunnel souterrain de Maen à Cignana, par lequel passent aussi bien les conduites forcées que le personnel d'entretien et de sécurité. En amont de la station de pompage de Promoron, on peut encore voir le tracé de la conduite forcée aujourd'hui démantelée, qui rejoint un peu plus loin celui des trolleys qui montaient jusqu'au barrage de Cignana. Il y a quelques différences entre les altitudes indiquées dans ce rapport et celles qui figurent sur les panneaux de signalisation. Ces différences sont gênantes mais n'ont pas d'effet pratique. Si un randonneur moyennement entraîné monte 350 mètres en une heure, une différence de 35 mètres est récupérée en un peu plus de 5 minutes, ce qui est peu par rapport à la durée moyenne de ces itinéraires. L'explication de cet écart est triviale : le parking est légèrement en pente, donc si vous vous garez en hauteur, vous gagnez quelques mètres de dénivelé. L'altitude du couronnement du barrage est de 2164 mètres, donc légèrement inférieure à celle de la cabane de la Barmasse

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. Bibliographie

  • Fabrizio Hérin, [[Ai piedi del Cervino]], Martini Multimedia Editore, Saint Vincent 2008, p. 82
  • Luca Zavatta, [[Le valli del Cervino]], L'Escursionista Editore, Rimini, 2005
  • Maria Cristina Ronc, La valle del Cervino, Torino 1990

Cartografia

  • [[Valtournenche, Monte Cervino e Val d'Ayas ovest]], Carta dei sentieri foglio 7, scala 1:25.000, L'Escursionista Editore, Rimini, 2005
  • Cervino-Matterhorn et Monte Rosa, feuille 5, échelle 1:50 000, Istituto Geografico Centrale
  • Communità Montana Monte Cervino - feuille 2 ou feuille 3 - échelle 1 : 25 000

Galerie de photos

      La communauté de Montana Monte Cervino - feuille 2 ou feuille 3 - échelle 1 : 25 000.

Galleria fotografica

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Édité par :

Lac de Cortina, depuis Valmartin
martedì 10 aprile 2012

Laghi di Cortina e Cignana

bella gita, incompleta a causa della troppa neve sul sentiero 2, subito dopo il bivio per l'Alta Via 1. Siamo ritornati sui nostri passi e abbiamo seguito il percorso sul sentiero 1, passando prima dal Lago di Cignana e poi il Lago Cortina, e ritorno. Ritorno per il percorso dell'Alta Via, deviando per Maen. Ottime le paline segna via, fino all'arrivo. Problematico il parcheggio, "scroccato" ad un Bar, ripagato però al ritorno con un ottimo tagliere e la tradizionale freschissima birra. Avvistamenti faunistici: Marmota marmota, Capra ibex
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