Monte Azzarini, depuis le col de San Marco

Une très agréable randonnée de crête le long de la frontière entre les provinces de Sondrio et Bergame (Valtellina et Valbrembana) ; le parcours - à éviter par temps de brouillard - est intuitif, mais toujours accompagné d'au moins quelques traces. En ce qui concerne la descente, on avance à vue, sans sentier, dans une vallée qui est normalement impropre au tourisme. Naturellement, l'intérêt paysager est prépondérant : on se trouve sur un sommet isolé au milieu de l'Orobie et face aux Alpes rhétiques entre Valmasino et Bernina. L'itinéraire le long de la crête est toujours à parcourir avec précaution : de courtes portions de prairies confortables alternent avec des pentes raides d'herbes traîtresses et quelques petits pas d'escalade en traversée sur des rochers affleurants. Une note sur la toponymie : toute la zone - entre le Val Tartano et le Val Gerola - a peu de sommets officiellement nommés avec précision, et souvent la traduction du nom dialectal identifie un mauvais sommet ; dans notre cas, le "Monte Azzarini" est inconnu des locaux, qui l'identifient comme "Munt Fiurèr".

Description

Du Passo San Marco 1992m, on monte sur la crête orientale sur des sentiers rocailleux près de deux pylônes (dont un avec une cabine surélevée) ; avec une courte montée et descente, on atteint une élévation sans nom avec une petite pyramide métallique commémorative et on descend immédiatement dans une dépression plate qui précède l'ascension du Piz de li Segadi 2173m, dominé par une haute croix en métal. Un sentier pierreux et raide descend en lacets pour rejoindre sur quelques centaines de mètres le sentier 101 (GVO - Gran Via delle Orobie), très fréquenté dans ce tronçon ; là où celui-ci descend à droite dans un petit ravin, on poursuit la montée sur la fine crête : sur le bord ou penché vers le sud à travers quelques petits rochers, on atteint un large tronçon herbeux caractérisé par quatre petits cairns de pierre (les " matoc' "). Ici, la crête se raidit et il faut avancer sur l'herbe très raide en utilisant de grosses touffes d'herbe glissante en guise de marches : l'exposition est parfois considérable. Après une série de rochers herbeux, on atteint l'anticima qui domine la tête de la vallée de l'Albaredo : le sentier, plat sur quelques dizaines de mètres (point de départ de la descente) monte - de façon abrupte mais plus confortable - la prairie terminale jusqu'au sommet commode du Monte Azzarini 2431m (petite croix en métal). En revenant en quelques minutes au point indiqué, on descend prudemment un ravin herbeux pour atteindre le cirque terminal de la Vallée d'Orta : l'itinéraire de descente se déroule sur un terrain ouvert, actuellement dépourvu de sentiers et de balisage. Le premier objectif est de descendre jusqu'à deux auges de tôle visibles, puis de repérer le pylône inférieur d'un téléphérique désaffecté et de l'atteindre sur un terrain parfois marécageux. Le pylône est situé près d'un confluent au milieu de la vallée de plusieurs ruisseaux, juste à l'endroit où une piste commence à se diriger vers le nord : suivre les pistes jusqu'à un pré à la verticale de la Casera di Orta Soliva et descendre dans l'herbe le long de la ligne la plus raide. Lorsqu'il devient inévitable de tourner à gauche pour traverser le ruisseau, on arrive à un sentier qui longe une passerelle en maçonnerie et descend rapidement jusqu'à un virage en épingle à cheveux sur la route provinciale à 1810 m d'altitude. Continuer jusqu'à la Casera di Orta Soliva 1724 m et descendre à gué pour atteindre la Casera di Orta Vaga 1694 m, près de laquelle on aperçoit les virages en épingle à cheveux pavés de la Strada Priula (ancienne route commerciale entre la Valteline et la République de Venise). On monte sur le splendide sentier muletier qui, d'abord à travers des bois clairsemés, puis à travers des pâturages, traverse une petite vallée isolée pour rejoindre finalement le tracé de la route provinciale "Transorobica" au col de San Marco.